Déviation de Chémery

Située sur un axe stratégique entre Le Controis-en-Sologne et l’A85, la commune de Chémery connaît un trafic routier soutenu, en constante augmentation. Pour répondre à cet enjeu de mobilité, le département de Loir-et-Cher engage un projet de déviation de l’agglomération, destiné à renforcer la sécurité, fluidifier la circulation et améliorer la qualité de vie des riverains.

Un contexte de circulation sous tension

Le trafic sur la RD 956, au nord de Chémery, a bondi de 20 % depuis l’ouverture de l’échangeur de l’A85, atteignant 5 450 véhicules par jour, dont plus de 660 poids lourds. Dans une traversée urbaine étroite, cette densité de circulation pose des problèmes de sécurité et de nuisances pour les habitants.

Les objectifs du projet

Le conseil départemental a donc décidé de créer une déviation de 3,1 km contournant Chémery par l’est. Cette nouvelle voie permettra de :

  • sécuriser la traversée de Chémery et les trajets entre Contres et l’A85,
  • soutenir le développement économique local en facilitant les échanges routiers,
  • améliorer le cadre de vie des habitants avec une requalification du centre-bourg.

Un tracé pensé pour durer

Le projet prévoit une route à deux voies avec créneaux de dépassement, limitée à 90 km/h.
Elle sera reliée par :

  • un giratoire au nord, à la jonction avec la RD 956,
  • un raccordement au giratoire sud existant, desservant la zone d’activités.

Le tracé comprend aussi :

  • trois franchissements dénivelés (VC6, RD 63, CR 109),
  • des ouvrages d’art pour passer la Renne et plusieurs ruisseaux,
  • un réseau d’assainissement pluvial avec bassins de traitement,
  • des protections acoustiques et aménagements paysagers.

Un projet déclaré d’utilité publique

La déviation a été déclarée d’utilité publique en 2022, à l’issue d’une enquête menée auprès des habitants. Depuis, plusieurs études ont permis d’optimiser le tracé, notamment avec l’abaissement du profil dans la vallée de la Renne pour limiter l’impact visuel et acoustique.

Des études approfondies pour bien anticiper

Plusieurs analyses techniques ont été menées :

  • études de trafic, géotechniques, agricoles et environnementales, en lien avec des bureaux d’études spécialisés,
  • diagnostic archéologique, réalisé en 2023-2024 par l’INRAP : des fouilles seront menées sur plusieurs zones.

Le projet est également concerné par une démarche d’aménagement foncier (remembrement), pour limiter l’impact sur les terres agricoles (13,7 hectares concernés sur une emprise totale de 18,4 hectares).

Un investissement structurant pour le Loir-et-Cher

Ce projet représente un investissement de 18 millions d’euros TTC, intégralement porté par le département. Il s’inscrit dans une vision d’avenir pour un territoire plus accessible, attractif et apaisé.